Covid: les organisations internationales de transport sonnent l’alarme
Dans une lettre ouverte adressée à l’ONU, trois instances mondiales du transport routier, maritime et aérien, l’IRU, l’ICS et l’IATA, dénoncent les restrictions de circulation mises en place depuis le début de la pandémie de Covid-19 qui pourraient menacer les chaînes logistiques internationales. En effet, les interdictions de voyager et autres restrictions transfrontalières ont eu un impact extrêmement néfaste sur le bien-être et la sécurité les professionnels du transport international.
Par exemple 400 000 marins n’ont pas pu quitter leurs navires, certains travaillant jusqu’à 18 mois au cours de leurs contrats initiaux. Les vols ont été restreints et les professionnels de l’aviation ont été confrontés à l’incohérence des restrictions à la frontière (…). Des arrêts aux frontières routières ont obligé les routiers à attendre, parfois des semaines, avant de pouvoir terminer leur voyage et rentrer chez eux. A cela s’ajoute un manque de coordination à l’échelle mondiale pour créer des certificats de vaccination numériques et mutuellement reconnus.
Source: Stratégies Logistiques, 30 septembre 2021
L’Italie instaure le passe sanitaire obligatoire pour tous les travailleurs
L’Italie poursuit sa politique vers l’obligation vaccinale, en instaurant, vendredi 15 octobre, le passe sanitaire obligatoire pour tous les travailleurs. Dès vendredi matin, les opposants se mobilisaient à travers le pays en dressant des barrages à l’entrée des ports ou des entrepôts. Le secteur des transports et de la logistique devait être particulièrement concerné par ces actions: dans le transport routier, jusqu’à 30% des 900 000 chauffeurs, messagers et employés d’entrepôt ne sont pas vaccinés, a rapporté à l’Agence France-Presse (AFP) le patron de l’organisation patronale Confetra, Ivano Russo. Les trois instances mondiales du transport routier réclament justement plus de vaccins pour les travailleurs du transport.
Source: Le Monde 15 octobre 2021
Une pénurie de conteneurs ou un problème de congestion?
Les ruptures de stock, les retards de livraison, la flambée des coûts de transport et les autres problèmes provoqués par les difficultés à trouver des conteneurs pour importer des produits sont d’actualité, dus à un problème de circulation et de congestion.
La pandémie de COVID-19 et ses restrictions ont déplacé la consommation vers des biens comme les vélos, les produits électroniques et les articles sportifs, stimulant ainsi la demande pour ces produits fabriqués en Asie.
Ces volumes, combinés à des éclosions du nouveau coronavirus dans certains des ports les plus achalandés du monde, ont provoqué un casse-tête logistique comme en Chine ou en Californie. Des conteneurs vides ne sont pas rapportés au même rythme dans les cargos surchargés et restent éparpillés un peu partout, ne repartant pas assez rapidement en Chine.
Source: La Presse, 16 octobre 2021
FMI et G20 s’attaquent au problème mondial des pénuries de produits
Les problèmes d’approvisionnement, provoqués par un surcroît de demande de transport logistique avec la reprise post-pandémie combinée à des pénuries de main-d’œuvre, touchent de nombreux pays dans le monde et ont conduit le Fonds monétaire international à réviser à la baisse les prévisions de croissance des États-Unis, de la Chine, de l’Allemagne et du Royaume-Uni. Avec les prix de l’énergie, cette question sera au cœur des réunions du G7 et du G20.Le FMI prévoit une accalmie sur les prix de l’énergie «d’ici la fin du premier trimestre» 2022.
«Accélérer la transition énergétique pour devenir moins dépendants aux énergies fossiles devient la seule solution de long terme aux problèmes de la volatilité des prix» préconise le ministre français des finances Bruno Le Maire.
Source: Le Figaro 13 octobre 2021
Au Royaume-Uni, une persistante pénurie d’essence
Les pénuries d’essence ou de diesel sont initialement dues au manque de chauffeurs de camions pour acheminer les carburants des terminaux de stockage vers les pompes. La situation affecte aussi les rayons des supermarchés, les restaurants, les pubs, les marchands de vélos, entre autres, qui déplorent des retards de livraison et des stocks épuisés de certains produits.
Le manque de chauffeurs routiers se fait sentir depuis plusieurs mois au Royaume-Uni. En cause, à la fois la pandémie et le Brexit.
Les confinements ont incité certains chauffeurs routiers européens à rentrer dans leur pays, et des dizaines de milliers d’autres n’ont pas pu passer leur permis poids lourds à cause de la fermeture des centres d’examen au plus fort de la pandémie. Le Brexit complique, par ailleurs, les procédures migratoires, empêchant les travailleurs européens de circuler.
Source: Le Monde, 28 septembre 2021
La Commission européenne compte booster le transport combiné
la Commission européenne a lancé une consultation en vue de modifier les règles du report modal afin qu’elles répondent mieux aux nouvelles ambitions climatiques de l’Union européenne.
L’objectif du Green Deal européen (pacte vert) est de transférer une partie substantielle des 75% du fret transporté aujourd’hui par route, vers le rail et les voies navigables intérieures.Ce programme vise à adapter les politiques de l’Union européenne en matière de climat, d’énergie, de transport et de fiscalité afin de réduire les émissions nettes de gaz à effet de serre (GES).
La commission admet que les coûts externes du report modal ne sont internalisés et le fret ferroviaire ou fluvial présente des inconvénients en temps et en coûts de transbordement, sans compter les défaillances dans les échanges d’informations au sein des terminaux, qui entravent le bon fonctionnement de l’ensemble des chaînes de transport multimodal/intermodal qui sont donc des points à travailler.
Source: Actu Transport Logistique, 10 septembre2021
Carburant : à quoi est due l’envolée des prix à la pompe ?
Alors que les Émirats arabes unis acceptent une forte hausse de leur production, l’Arabie saoudite et la Russie refusent en jouant la course contre la montre: l’intérêt d’une production faible, ce sont des prix qui grimpent.
« On voit que la transition énergétique s’accélère, donc on peut anticiper que la consommation d’énergies fossiles va baisser dans les années qui viennent. Quand vous êtes sur un marché où l’offre va devoir progressivement diminuer en quantité, il est clair qu’il vaut mieux maintenir des prix assez élevés, pour compenser la baisse des volumes », explique Sylvie Matelly, économiste à l’Institut des relations internationales et stratégiques.
Difficile alors pour les transporteurs routiers de tirer une marge de bénéfices entre envolée des prix des carburants, leasing, coût d’achat d’un camion, salaires…
Source: Franceinfo 2 octobre 2021